#EmptyTheTanks : L’événement international pour la libération des cétacés captifs.

En Mai, comme chaque année depuis 5 ans, tous les militants du monde entier se rassemblent devant chaque parc marin pendant une journée afin de dire NON à la captivité des cétacés. Cette année, c’est le 13 Mai qui fut choisi pour dénoncer les conditions de vies des milliers d’orques, pseudorques, bélugas, globicéphales & autres dauphins détenus dans les 346 delphinariums à travers le monde, et pour ma part, c’est à Bruges que j’ai choisi d’élever la voix.

Bruges est une petite cité touristique de Belgique, connue pour être surnommée La Venise du Nord. Une magnifique ville de Flandre-Occidentale entâchée par la présence d’un delphinarium, au Boudewijn Seapark.

Le Boudewijn Seapark emprisonne actuellement 8 dauphins (mais aussi 4 otaries & 6 phoques). Les cétacés sont tous enfermés dans le même bassin, sans jamais voir la lumière du jour, puisqu’il n’y a pas d’accès extérieur. En voyant la taille du dôme  (on peut l’apercevoir de l’extérieur du parc) où sont claustrés Ori, Moana, Linda, Indy, Kite, Puck, Roxanne & Yotta on se rend compte à quel point leurs conditions de vie sont déplorables & leur environnement beaucoup trop minuscule. On comprend finalement pourquoi 30 dauphins sont morts dans cette enceinte depuis l’ouverture du parc en 1963.

Mon neveu de 8 ans, très concerné par les cétacés, s’est joint à nous.

C’est donc en mémoire à toutes les victimes du Boudewijn Seapark que nous étions plus d’une cinquantaines d’activistes à nous rassembler sur la Grand-Place de Bruges, dirigés par l’association belge abolitionniste Bite Back. Vers 13h, nous nous sommes mis en cercle sur la place, tout autour d’une enceinte qui diffusait des chants de dauphins. Chacun portait soit une pancarte, soit une croix où figurait le nom d’un des dauphins morts au delphinarium de Bruges, car derrière chaque victime, il y a un nom, une existence fauchée par la cupidité humaine. On m’a donnée la croix de Fernando, un magnifique Tursiops mâle avec qui je partage l’année de naissance (1990). Je n’ai pas réussi à savoir son année de mort, mais je sais qu’il est « mort avant l’âge« . C’est tellement triste de se dire que ce pauvre Fernando n’a même pas pu atteindre un âge décent pour son espèce & qu’il n’a connu qu’un bassin étroit rempli de chlore…

Après ces quelques minutes de silence, nous quittons la Grand-Place de Bruges ; direction le delphinarium, situé à 40mn à pied. Sous la grisaille & quelques gouttes de pluie, nous traversons la ville avec nos banderolles, drapeaux & autres pancartes, tantôt écrites en néerlandais, en français ou encore en anglais. Nous sommes en effet plusieurs nationalités à avoir choisi cet endroit pour dénoncer la cruauté de la captivité. Calmement nous atteignons notre second point de ralliement. Le parc tourne à plein régime & nombreux sont les enfants qui y pénètrent sous l’influence d’adultes ignorants  (ou feignant l’ignorance) de l’horreur qui se joue en ce lieu. Nous reprenons donc nos places en cercle, tout autour du parc cette fois-ci, portant nos croix & nos bannières. Fernando m’est encore attribué. Un signe ? Ce dernier hommage prend fin à 17h30 & petit à petit nous quittons la prison, le coeur serré de savoir que sous ce dôme, 8 dauphins devront encore souffrir certainement un long moment avant l’écroulement de cette monstrueuse industrie…

Mais Pourquoi ai-je choisi de manifester en Belgique alors que je suis française ? 

Déjà parce que je n’avais encore jamais vu le Boudewijn Seapark, mais aussi parce que la situation des cétacés captifs est encore – si j’ose dire – plus grave en Belgique qu’en France désormais. En effet, depuis le 6 Mai dernier, un arrêté ministériel a été signé par Ségolène Royal. Une mesure progressiste qui tend à améliorer la condition des animaux détenus dans les parcs marins avant de l’abolir, puisque un des points fort de cette mesure est l’interdiction de la reproduction des orques & dauphins. Un point qui fait grincer les dents du plus gros delphinarium de France ; Marineland. Ces derniers ont d’ailleurs encore une fois joué la carte de la victimisation & on crée une pétition qui vise à mettre en péril l’arrêté (quand on vous dit que les delphinariums se moquent du bien-être de leurs pensionnaires…). Malgré tout, même si l’arrêté ministériel passe, le combat continue jusqu’à ce que tous les bassins soient vides & que tous les cétacés prisonniers puissent au moins connaître une belle retraite au sein de sanctuaires marins situés dans leur milieu naturel. Si vous souhaitez en savoir davantage sur cet arrêté, voici une vidéo que j’ai réalisé en collaboration avec l’association C’est Assez !, qui vous en expliquera les grandes lignes :

---

Sources & suppléments d’infos : 

Information sur la captivité (nombre de delphinariums, dauphins morts en captivité, etc…) sur Ceta Base : ICI 

« Les dauphins de Bruges sont-ils tombés du ciel ? » sur Dauphins Libres : ICI 

« La captivité de dauphins & d’orques sera à terme interdite en France (Le Monde) » sur le site de C’est Assez ! : ICI 

Facebook de l’association Bite Back : ICI

Facebook de l’association C’est Assez ! : ICI